ACRE : la clé pour réussir la création de sa micro-entreprise

Vous souhaitez vous lancer dans l’aventure entrepreneuriale et créer votre micro-entreprise ? L’ACRE (Aide à la Création ou à la Reprise d’une Entreprise) est un dispositif qui pourrait vous aider à démarrer sur de bonnes bases. Dans cet article, nous vous présentons cette aide à la création d’entreprise, ses conditions d’éligibilité, ses avantages et les démarches à suivre pour en bénéficier.

Qu’est-ce que l’ACRE ?

L’ACRE est une aide mise en place par le gouvernement français pour encourager et soutenir les créateurs et repreneurs d’entreprises. Elle a remplacé le dispositif ACCRE (Aide aux Chômeurs Créateurs ou Repreneurs d’Entreprise) en 2019, avec l’objectif de simplifier les démarches et élargir le public éligible. L’ACRE consiste principalement en une exonération partielle de charges sociales pendant les premières années d’activité, permettant ainsi aux entrepreneurs de mieux maîtriser leurs coûts et faciliter le développement de leur entreprise.

Qui peut bénéficier de l’ACRE ?

Contrairement à l’ancien dispositif ACCRE qui était réservé aux demandeurs d’emploi, l’ACRE est accessible à tous les créateurs et repreneurs d’entreprises, sans condition particulière. Ainsi, toute personne souhaitant créer ou reprendre une entreprise individuelle ou une société (EURL, SASU, etc.) peut demander l’ACRE, qu’elle soit salariée, étudiante, retraitée ou sans emploi.

Il convient toutefois de respecter certaines conditions pour bénéficier de cette aide. Tout d’abord, l’activité exercée doit être économiquement viable et conforme aux réglementations en vigueur. Ensuite, le créateur ou repreneur d’entreprise doit détenir au moins 50 % du capital social de la société et exercer effectivement le contrôle de celle-ci. Enfin, il est impératif que l’entrepreneur soit affilié au régime général de la Sécurité sociale.

Quels sont les avantages de l’ACRE ?

L’exonération partielle de charges sociales constitue le principal avantage de l’ACRE. Pendant un an (ou trois ans pour les micro-entrepreneurs), les bénéficiaires profitent d’une réduction significative des cotisations sociales dues à l’URSSAF. Le taux d’exonération varie en fonction du revenu professionnel :

  • Pour un revenu inférieur à 30 852 € (en 2021), l’exonération est totale.
  • Pour un revenu compris entre 30 852 € et 41 136 €, l’exonération est dégressive.
  • Pour un revenu supérieur à 41 136 €, il n’y a pas d’exonération.

Cette exonération permet aux entrepreneurs de réduire leurs charges et ainsi améliorer leur trésorerie durant la phase de lancement de leur entreprise. Elle constitue un véritable coup de pouce pour les créateurs et repreneurs d’entreprises, notamment les micro-entrepreneurs, qui peuvent ainsi se concentrer sur le développement de leur activité sans craindre une pression financière trop importante.

Comment demander l’ACRE ?

La demande d’ACRE doit être effectuée auprès de l’URSSAF dans un délai de 45 jours suivant la création ou la reprise de l’entreprise. Les entrepreneurs doivent remplir un formulaire spécifique (cerfa n° 13584*02) et fournir les justificatifs nécessaires pour prouver leur éligibilité au dispositif (attestation Pole Emploi, statuts de la société, etc.).

A noter que depuis le 1er janvier 2020, les micro-entrepreneurs bénéficient automatiquement de l’exonération partielle des charges sociales lorsqu’ils déclarent leur activité. Ils n’ont donc plus besoin d’effectuer une demande spécifique pour bénéficier de l’ACRE.

Les limites et critiques de l’ACRE

Si l’ACRE présente des avantages indéniables pour les créateurs et repreneurs d’entreprises, elle n’est pas exempte de critiques. Certains estiment que cette aide est insuffisamment ciblée et qu’elle pourrait engendrer des effets pervers, comme inciter à créer des entreprises non viables sur le long terme ou générer une concurrence déloyale entre entreprises bénéficiant du dispositif et celles qui ne peuvent pas en profiter.

Par ailleurs, l’ACRE ne constitue qu’une aide parmi tant d’autres et ne saurait suffire à elle seule pour garantir la réussite d’une entreprise. Il est donc essentiel pour les entrepreneurs de bien se renseigner sur les autres dispositifs d’aide à la création et au développement des entreprises (prêts d’honneur, subventions, accompagnement, etc.) et de construire un projet solide et réaliste.

En dépit de ces limites, l’ACRE reste une opportunité intéressante pour les créateurs et repreneurs d’entreprises qui souhaitent bénéficier d’un coup de pouce financier lors du lancement de leur activité. En combinant cette aide avec un accompagnement adapté et un projet viable, les chances de succès sont décuplées.

La création ou la reprise d’une entreprise est un projet ambitieux qui nécessite une bonne préparation et un soutien adapté. L’ACRE est une aide précieuse pour les entrepreneurs qui souhaitent se lancer dans cette aventure en allégeant leurs charges sociales durant les premières années d’activité. Toutefois, il est important de bien se renseigner sur les conditions d’éligibilité et les démarches à suivre pour en bénéficier, ainsi que sur les autres dispositifs d’aide disponibles. Ne sous-estimez pas non plus l’importance d’un accompagnement professionnel et personnalisé pour maximiser vos chances de succès.