Face aux défis environnementaux croissants, les métiers de l’écologie et du développement durable sont en plein essor. De plus en plus de professionnels cherchent à donner du sens à leur carrière en s’orientant vers ces secteurs porteurs. Mais comment se former pour accéder à ces emplois d’avenir ? Découvrez les formations professionnelles qui ouvrent les portes des métiers verts.
L’émergence des métiers verts : un secteur en pleine croissance
Les métiers verts connaissent une expansion rapide, portés par les enjeux environnementaux et les politiques de transition écologique. Selon l’Observatoire national des emplois et métiers de l’économie verte, ces professions représentaient déjà 4% de l’emploi total en France en 2019, soit environ 1 million d’emplois. Ce chiffre devrait continuer à augmenter dans les années à venir.
Parmi les secteurs les plus dynamiques, on trouve notamment les énergies renouvelables, la gestion des déchets, l’agriculture biologique, l’éco-construction ou encore la mobilité durable. Ces domaines offrent de nombreuses opportunités pour les professionnels souhaitant s’engager dans une carrière au service de l’environnement.
« La transition écologique est un véritable gisement d’emplois », affirme Élisabeth Borne, ministre du Travail. « Nous estimons que 1,8 million d’emplois seront créés ou transformés d’ici 2030 dans les secteurs liés à l’économie verte. »
Les formations initiales : préparer les jeunes aux métiers de demain
Pour répondre à cette demande croissante, de nombreuses formations initiales se sont développées ces dernières années. Les universités et grandes écoles proposent désormais des cursus spécialisés dans les domaines de l’environnement et du développement durable.
Par exemple, l’École des Mines de Paris a lancé en 2020 un mastère spécialisé en Ingénierie et Management de l’Environnement et du Développement Durable. Cette formation d’excellence vise à former des cadres capables de piloter la transition écologique au sein des entreprises et des collectivités.
Du côté des BTS et DUT, on trouve également de nombreuses options orientées vers les métiers verts. Le BTS Métiers des services à l’environnement ou le DUT Génie biologique option génie de l’environnement sont particulièrement prisés par les étudiants souhaitant s’engager dans ce domaine.
« Il est crucial d’adapter nos formations aux enjeux environnementaux actuels », souligne Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale. « Nous travaillons à intégrer les compétences liées au développement durable dans tous les cursus, du CAP au doctorat. »
La formation continue : se reconvertir vers les métiers de l’écologie
Pour les professionnels en activité souhaitant se reconvertir, la formation continue offre de nombreuses possibilités. Les GRETA (groupements d’établissements publics d’enseignement) proposent par exemple des formations courtes et certifiantes dans les domaines de l’environnement et du développement durable.
Le CNAM (Conservatoire national des arts et métiers) a également développé une offre de formation spécifique aux métiers verts. Son certificat de spécialisation en Économie circulaire et développement durable permet aux professionnels d’acquérir les compétences nécessaires pour intégrer ces enjeux dans leur pratique.
Pour les cadres, les écoles de commerce ont mis en place des programmes dédiés à la RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) et au management durable. L’ESCP Business School propose ainsi un Executive Master in Sustainability Transformation, destiné aux dirigeants souhaitant piloter la transition écologique de leur organisation.
« La formation continue est un levier essentiel pour accompagner la transition vers une économie plus verte », explique Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT. « Elle permet aux salariés de s’adapter aux évolutions de leur métier et de saisir les opportunités offertes par les nouveaux emplois verts. »
Les formations en alternance : allier théorie et pratique
L’alternance est une voie particulièrement adaptée pour se former aux métiers de l’écologie et du développement durable. Elle permet d’acquérir une expérience professionnelle concrète tout en suivant une formation théorique.
De nombreux CFA (Centres de Formation d’Apprentis) proposent des formations en alternance dans les domaines de l’environnement. Le CFA Sup Environnement, par exemple, forme des techniciens et des ingénieurs spécialisés dans la gestion de l’eau, des déchets ou encore la qualité de l’air.
Les grandes entreprises du secteur de l’énergie et de l’environnement ont également développé leurs propres programmes d’alternance. EDF propose ainsi un Bachelor Ingénierie des Énergies en partenariat avec l’École des Mines de Saint-Étienne, permettant aux étudiants de se former aux enjeux de la transition énergétique.
« L’alternance est une voie d’excellence pour former les futurs professionnels de l’environnement », affirme Muriel Pénicaud, ancienne ministre du Travail. « Elle permet de répondre aux besoins des entreprises tout en offrant aux jeunes une insertion professionnelle rapide et durable. »
Les formations courtes et certifiantes : se spécialiser rapidement
Pour les professionnels souhaitant acquérir rapidement des compétences spécifiques dans le domaine de l’environnement, les formations courtes et certifiantes constituent une option intéressante.
L’ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) propose par exemple des modules de formation sur des thématiques variées telles que la rénovation énergétique des bâtiments, l’économie circulaire ou encore la mobilité durable. Ces formations, d’une durée de quelques jours à plusieurs semaines, permettent d’acquérir des compétences opérationnelles rapidement mobilisables.
Les MOOCs (Massive Open Online Courses) constituent également une ressource précieuse pour se former aux enjeux environnementaux. La plateforme FUN-MOOC propose de nombreux cours en ligne gratuits sur des sujets liés à l’écologie et au développement durable, dispensés par des experts reconnus.
« Les formations courtes et certifiantes permettent de répondre à un besoin de montée en compétences rapide sur des sujets spécifiques », explique Arnaud Leroy, président de l’ADEME. « Elles sont particulièrement adaptées aux professionnels qui souhaitent intégrer les enjeux environnementaux dans leur pratique sans pour autant changer radicalement de métier. »
Les perspectives d’emploi dans les métiers verts
Les formations aux métiers de l’écologie et du développement durable ouvrent de nombreuses perspectives professionnelles. Selon une étude de l’APEC (Association pour l’emploi des cadres), les offres d’emploi dans le secteur de l’environnement ont augmenté de 25% entre 2019 et 2021.
Parmi les métiers les plus recherchés, on trouve notamment les ingénieurs en énergies renouvelables, les chargés de mission développement durable, les experts en économie circulaire ou encore les consultants en RSE. Ces professions offrent des rémunérations attractives, avec des salaires moyens souvent supérieurs à la moyenne nationale.
« Les métiers verts sont non seulement porteurs de sens, mais aussi d’avenir », souligne Catherine Vidal, directrice des ressources humaines chez Veolia. « Ils permettent de concilier épanouissement professionnel et engagement pour la planète. »
Face aux défis environnementaux, les formations professionnelles dans les domaines de l’écologie et du développement durable apparaissent comme une voie d’avenir prometteuse. Qu’il s’agisse de formations initiales, continues ou en alternance, les opportunités sont nombreuses pour ceux qui souhaitent s’engager dans une carrière au service de l’environnement. En investissant dans ces compétences, les professionnels se positionnent favorablement sur un marché de l’emploi en pleine mutation, tout en contribuant activement à la transition écologique de notre société.