De plus en plus de salariés sont tentés par l’aventure entrepreneuriale, sans pour autant renoncer à leur emploi. Comment cumuler sereinement ces deux statuts ? Quelles sont les conditions et les démarches à suivre ? Cet article vous propose un tour d’horizon complet pour vous aider à concilier vie professionnelle et aspirations personnelles.
Les avantages du cumul des statuts
Nombreux sont ceux qui choisissent de cumuler le statut de salarié et celui de micro-entrepreneur. Ce choix offre plusieurs avantages :
- La sécurité financière : conserver son emploi permet de garantir un revenu fixe, indispensable en début d’activité entrepreneuriale pour assurer la pérennité du projet.
- L’acquisition d’expérience : jongler entre deux activités professionnelles peut être enrichissant et permettre de développer ses compétences dans différents domaines.
- La liberté d’action : être à la fois salarié et micro-entrepreneur offre une certaine autonomie dans la gestion de son temps et de ses projets.
- Le test du projet entrepreneurial : cumuler les deux statuts est également un moyen de tester son idée avant de se lancer pleinement dans l’aventure entrepreneuriale.
Les conditions pour cumuler les statuts
Pour cumuler les statuts de salarié et de micro-entrepreneur, le salarié doit respecter certaines conditions :
- Ne pas être lié par une clause d’exclusivité dans son contrat de travail
- Informer son employeur de la création de sa micro-entreprise
- Respecter les horaires de travail et les obligations professionnelles liées à son emploi salarié
- Ne pas exercer une activité concurrente à celle de son employeur
Il est important de vérifier son contrat de travail avant de se lancer dans la création d’une micro-entreprise, afin d’éviter tout litige avec son employeur. Si une clause d’exclusivité est présente, il est possible d’en demander la levée auprès de l’employeur, qui peut accepter ou refuser cette demande.
Les démarches pour cumuler les statuts
Pour créer sa micro-entreprise tout en étant salarié, voici les principales étapes à suivre :
- Déclarer sa micro-entreprise auprès de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) ou de la Chambre des métiers et de l’artisanat (CMA), selon l’activité exercée. Cette déclaration peut être effectuée en ligne sur le site officiel autoentrepreneur.urssaf.fr.
- Obtenir un numéro SIRET, qui sera attribué par l’INSEE suite à la déclaration auprès de la CCI ou CMA.
- Déclarer son activité aux organismes sociaux et fiscaux : URSSAF, RSI (Régime social des indépendants) et impôts.
- Ouvrir un compte bancaire professionnel, dédié à l’activité de micro-entrepreneur. Ce compte permettra de séparer les transactions professionnelles et personnelles, et de faciliter la gestion de la trésorerie.
- Choisir un régime fiscal : le micro-entrepreneur peut opter pour le régime micro-fiscal (versement libératoire) ou le régime réel d’imposition.
Les obligations du salarié-micro-entrepreneur
Le salarié qui devient micro-entrepreneur doit respecter certaines obligations :
- Tenir une comptabilité simplifiée, en enregistrant l’ensemble des recettes et dépenses liées à son activité.
- Déclarer mensuellement ou trimestriellement son chiffre d’affaires à l’URSSAF, selon l’option choisie lors de la création de la micro-entreprise.
- Payer des cotisations sociales et fiscales, calculées sur la base du chiffre d’affaires déclaré. Les taux varient selon l’activité exercée et le régime fiscal choisi.
- Souscrire une assurance professionnelle, notamment en cas d’activité artisanale ou commerciale, pour se prémunir contre les risques liés à son activité.
Il est essentiel de bien s’informer sur ces obligations afin d’éviter tout problème avec les organismes sociaux et fiscaux, et de garantir la pérennité de son activité.
La fin du cumul des statuts
Le cumul des statuts de salarié et de micro-entrepreneur peut prendre fin de plusieurs manières :
- La démission du salarié, qui choisit de se consacrer pleinement à son activité entrepreneuriale.
- La cessation d’activité de la micro-entreprise, en cas d’échec du projet ou de retour à un emploi salarié à temps plein.
- Le passage au statut d’entrepreneur individuel classique ou d’entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL), si le chiffre d’affaires dépasse les seuils autorisés pour le statut de micro-entrepreneur.
Dans tous les cas, il est important de bien préparer cette transition, afin de garantir la continuité des revenus et la protection sociale du salarié-micro-entrepreneur.
Cumuler les statuts de salarié et micro-entrepreneur est une opportunité intéressante pour ceux qui souhaitent se lancer dans l’aventure entrepreneuriale tout en conservant une certaine sécurité financière. En respectant les conditions et les obligations liées à ces deux statuts, il est possible de concilier vie professionnelle et aspirations personnelles, tout en développant ses compétences et son réseau professionnel.